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LA SECURITE La mise en place de la sécurité peut avoir un sens double pour l’enseignant. Il doit donc envisager des solutions didactiques qui vont permettre aux élèves de s’engager en toute sécurité. D’une part mettre en confiance les élèves « timorés » par un dispositif didactique très sécurisant qui vont les inciter à s’engager avec moins de crainte. D’autre part et surtout pour éviter les accidents du à des tempéraments fonceurs d’élèves qui s’engagent sans réflexion dans l’action. Des solutions didactiques s’envisagent pour donner la possibilité aux élèves d’acquérir des compétences tout en étant « un citoyen lucide et autonome » c’est à dire responsables, sachant choisir le niveau de risque à maîtriser.

Données institutionnelles

CIRCULAIRE 1994
« La notion de dangerosité d’une activité doit être précisée et appréciée en fonction du traitement didactique de l’activité opérée par l’enseignant et indiquée par lui aux élèves… »

CYCLE CENTRAL BO n°13.02.97
Avant propos adolescence, période de « turbulences », « peu entraîner des enthousiasmes et des engagements parfois excessifs, mais également une forte démotivation ».

Données scientifiques

KARLI 1988 EPS n°210
« Une conduite agressive a d’autant plus de chance de se répéter qu’elle n’est pas sanctionnée ».

JP.GAREL 1999 quelques éléments de réponses pédagogiques à la violence contre pied n°4
« Le sport véhicule des contradictions, d’un côté on lui prête la vertu d’être un excellent propédeutique à l’éducation civique, respect des règles et d’un autre on tolère, et même on encourage, les tricheries et les violences pour conquérir la victoire ».

ATKINSON 1966 & collaborateurs « Lorsque la motivation à éviter l’échec est plus forte que la motivation à réussir, les individus ont tendance à prendre des risques extrêmes (soit très faibles, soit très élevés) ».

Données empiriques

LAGUARRIGUE 1995 EPS N°256
« Apprendre à se positionner entre deux balises : comportement inhibé ou comportement dangereux ».

A. BARBOT 1996 
« Pour qu’un élève puisse combattre en toute sécurité, il faut qu’il construise sa propre sécurité en combattant ».

Les élèves ont :
soit ont du mal à s’inscrire dans le cadre de l’activité par une charge affective trop grande
- appréhension lors du « voltige »
- les bras ne participent pas à la rotation
- pose des mains pour se redresser
- arrêt de la rotation avant de se redresser soit ils s’impliquent « fougueusement»

SOLUTIONS PROPOSEES

M. .JABOULIN« roulade avant »
En gym sportive les contenus ne peuvent s’envisager sans le code de référence
Apprendre à agir en sécurité pour soi et pour les autres passe par la construction d’un code de vie spécifique régissant les rapports sociaux
- apprendre à partager des espaces de vie (aires gymniques réservées aux pratiquants, on peut d’ailleurs les baliser avec des plots d’entrée et de sortie), zone des juges
- apprendre à émette et accepter un jugement objectif sur une prestation par la construction des rôles de partenaires, conseillers, juges
- apprendre aux élèves à avoir un comportement rigoureux comme l’est le code gymnique

Développer une démarche de projet, au cours de laquelle , les élèves apprennent à se situer dans un code gymnique adapté, à prendre du recul sur leurs actions en étant capables d’en apprécier les critères puis les conditions de réussite, nous paraît propice à enclencher une motivation à réussir. Permettre à chacun de se sentir lieu de contrôle de ses actions de plus par les contenus méthodologiques mis enjeu dans une telle démarche contribuent à l’acquisition de compétences générales décrites dans les programmes de la discipline. Selon le niveau de maturité des élèves, la nature du projet dans lequel on les engage sera différente. P. GOIRAND spirale n°7 le projet de l’élève

La Sécurité en EPS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BOURROUILHOU Pierre - aaip13@wanadoo.fr - ©EPS-COM 2003